Les doux rêveurs du FMI

Publié le par Vincent GAREL

 

 Le Fonds Monétaire International, se cherche de nouvelles missions. Il le fait pour plusieurs raisons. D’abord, et il faut s’en féliciter, parce que de nombreux pays dont ils étaient les débiteurs (Brésil, Argentine, Indonésie) ont remboursé leurs encours. Ensuite, parce qu’il faut bien le constater, la forte croissance mondiale, ne justifie plus aux yeux de nombreux états l’existence du FMI.

Ces responsables se cherchent donc de nouvelles missions. Ainsi lors de la prochaine assemblée Générale, une « mission de surveillance multilatérale sur les grands déséquilibres mondiaux » pourrait être créée.
En clair, et pour prendre deux des exemples les plus frappants, le FMI taperait sur les doigts Américains pour leur gigantesque déficit de paiement, ou tanceraient les Chinois pour leurs accumulations effarantes d’excédent. Bien sûr à ces exemples, nombre d’économistes et de grands spécialistes applaudissent et encouragent le passage à l’acte. Que de ces réflexions économiques au niveau mondial sorte quelques idées salvatrices et vertueuses, cela est bien possible. Mais de là à imaginer que nos expert du FMI puissent les imposer aux États ? Et à quels États !! Il est ainsi, difficile d’imaginer les Américains, déjà si peu impressionnables dans les enceintes de consensus comme l’ONU, se laisser imposer quoique ce soit au niveau de leur politique nationale. Car pour eux, comme pour les Chinois, tout ce qui touche à la monnaie, à l’inflation, ou à l’économie de l’État, ne concerne que leur pays, feignant ainsi d’ignorer que leur puissance économique et leur croissance, font de chacune  de leurs décisions, une décision mondiale.
Félicitons donc ces Messieurs du FMI, qui travaillent pour des idées sans doute louables, mais leurs doux rêves « d’ingérence économique » risquent de se heurter au nationalisme économique des pays en causes.

Publié dans DEBATS

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