Darfour, suite...

  J’ai rédigé en juillet une petite note sur le Darfour (http://vincentgarelinfosetdebats.over-blog.com/article-3269097.html), et sur ce que nous pouvions attendre de la France dans ce dossier toujours aussi peu médiatique, mais qui n’en est pas moins dramatique.

Une petite lueur d’espoir c’est fait jour avec le vote d’une résolution à l’ONU, à l’initiative conjointe des américains et des Anglais. La France a parrainé ce texte. Il prévoyait l’envoi d’une force pouvant aller jusqu'à 17 000 hommes pour succéder aux soldats de l’Union Africaine. Avec une mission claire (pour une fois) de protection des ONG, et des civils par l’emploi de la force si nécessaire. Cette résolution n’a pas été votée par la Russie et la Chine, cela, on le verra, à son importance.

L’application du texte de l’ONU est conditionnée à l’accord de Khartoum. On vient d’apprendre récemment que la capitale du Soudan le refuse. Les Soudanais proposent l’envoi de 10500 soldats de leur armée. Ils se sentent d’autant plus fort à tenir tête à l’ONU, que sachant la position de la Chine et de la Russie, Khartoum sait bien que l’ONU n’imposera pas la présence de ses hommes sur le terrain.

A côté de cela, la situation, malgré l’accord de paix signé en 2005, s’aggrave encore. En effet, les combats n’ont pas cessé, mais il s’agit aujourd’hui de règlements de comptes entre tribu ou entre mercenaires.

Malgré les presque 300 000 morts connus, malgré les 2,4 millions de personnes déplacées, la communauté internationale est une fois de plus bloquée. Au nom de ses intérêts pétroliers, la Chine permet encore au Soudan d’éviter l’ingérence de l’ONU, qui aurait pu permettre à la Cour Pénale Internationale l’arrestation de plusieurs dignitaires suspectés d’être responsables de nombreux massacres.

En attendant, on meurt toujours au Darfour…